Préparer son dossier hypothécaire : les 7 documents à ne jamais oublier

published on 20 April 2025

Vous rêvez de devenir propriétaire en Suisse ? Pour concrétiser ce projet, obtenir un prêt hypothécaire est souvent une étape incontournable. Mais avant de frapper à la porte des banques, il est essentiel de préparer un dossier hypothécaire solide. Un dossier complet et bien organisé mettra en confiance votre prêteur et accélérera le traitement de votre demande. Au contraire, un document manquant peut retarder l'approbation de votre crédit. Afin d'aborder sereinement vos démarches, nous avons listé les 7 documents indispensables à ne surtout pas oublier dans votre dossier hypothécaire.

1. Pièce d’identité officielle (et permis de séjour le cas échéant)

Commencez par les bases : une copie d’une pièce d’identité en cours de validité. Il peut s’agir de votre carte d’identité ou de votre passeport. Si vous n’êtes pas de nationalité suisse, joignez également une copie de votre permis de séjour (par exemple permis B ou C). Ces documents confirment votre identité, votre nationalité et votre âge – des informations indispensables pour la banque. Assurez-vous que la copie soit claire et que les documents ne soient pas expirés au moment de la demande.

2. Justificatifs de revenus (bulletins de salaire, etc.)

Les banques veulent s’assurer que vous disposez de revenus suffisants et stables pour rembourser votre hypothèque. Vos trois dernières fiches de salaire (bulletins de salaire mensuels) sont généralement requises si vous êtes employé. Elles permettent de vérifier votre salaire net régulier. Si vous percevez des bonus ou des revenus variables, il peut être utile de fournir également un certificat de salaire annuel ou une attestation de votre employeur mentionnant vos revenus annuels. En montrant vos revenus sur plusieurs mois, vous rassurez le prêteur sur votre capacité à assumer les mensualités du prêt.

Si vous êtes indépendant ou à votre compte, la démarche est un peu différente. Vous devrez fournir vos déclarations de revenus professionnelles, comme les bilans et comptes de résultats des dernières années, ou d’autres justificatifs prouvant la santé financière de votre activité. Dans tous les cas, l’objectif est de prouver la solidité de votre situation professionnelle et financière.

3. Dernière déclaration fiscale ou avis d’imposition

Pour compléter le portrait de votre situation financière, ajoutez votre dernière taxation fiscale (avis d’imposition définitif). Ce document, issu de votre déclaration d’impôts, récapitule vos revenus annuels, votre fortune et vos éventuelles dettes ou charges financières. En le consultant, la banque obtient une vision globale de vos finances au-delà de votre salaire mensuel. Cela peut révéler, par exemple, la présence d’autres revenus (loyers, rentes) ou d’engagements financiers (p. ex. une pension alimentaire) que vous auriez. Fournir cet avis d’imposition montre que vous jouez la transparence et permet à l’établissement prêteur d’évaluer au mieux votre capacité d’endettement.

4. Preuve de vos fonds propres (épargne, 2e et 3e piliers, etc.)

Obtenir un prêt ne dispense pas d’apporter une contribution financière personnelle. En Suisse, les banques exigent généralement un apport minimum de 20% du prix d’achat du bien immobilier. Il est donc crucial de prouver que vous disposez de ces fonds propres. Pour ce faire, incluez dans votre dossier les justificatifs suivants :

  • Relevés de comptes bancaires récents, montrant le solde de vos comptes d’épargne ou de placement destinés à l’achat. Cela atteste de la somme que vous pouvez investir comme fonds propres.
  • Si vous prévoyez d’utiliser votre prévoyance, ajoutez une attestation de votre caisse de pension (2e pilier) indiquant le montant que vous pouvez retirer ou mettre en gage pour l’achat. Notez qu’en règle générale, au moins la moitié de l’apport de 20% doit provenir de fonds en dehors du 2e pilier (économies personnelles, 3e pilier, etc.).
  • Éventuellement, un relevé de votre compte 3e pilier (épargne retraite individuelle) si vous comptez l’utiliser partiellement en complément.
  • En cas de soutien familial (donation financière pour votre projet immobilier), une lettre d’engagement de la part du donateur peut être ajoutée, confirmant le montant offert.

Ces pièces justifient que vous avez les ressources nécessaires pour la mise de fonds initiale. Un apport clairement établi renforce votre dossier aux yeux du prêteur, car il réduit le risque et montre votre engagement personnel dans le projet.

5. Extrait récent du registre des poursuites

Document souvent méconnu du grand public, l’extrait du registre des poursuites est pourtant un incontournable en Suisse lors d’une demande de crédit. Il s’agit d’un document officiel, délivré par l’Office des poursuites de votre canton de domicile, qui atteste de l’existence (ou de l’absence) de poursuites ou d’actes de défaut de biens à votre nom. En termes simples, il permet à la banque de vérifier que vous n’avez pas d’impayés graves ou de contentieux financiers en cours.

Pour votre dossier hypothécaire, procurez-vous un extrait récent (datant de moins de 3 mois). S’il révèle des poursuites non soldées, cela pourrait compromettre vos chances d’obtenir le prêt. En revanche, un extrait vierge ou sans incidents majeurs rassurera le prêteur sur votre fiabilité. La démarche pour obtenir ce document est simple : il suffit de le demander à l’office compétent (souvent moyennant des frais modestes d’une vingtaine de francs). N’attendez pas la dernière minute, car son obtention peut prendre quelques jours selon les cantons.

6. Documents sur le bien immobilier convoité

Au-delà de vos informations personnelles, la banque s’intéresse évidemment au bien immobilier que vous souhaitez acquérir, car ce bien servira de garantie (gage hypothécaire). Il est donc important de réunir un dossier de vente du bien aussi complet que possible. Parmi les documents à fournir concernant le logement, pensez à inclure :

  • La fiche descriptive ou brochure de vente du bien : généralement fournie par le vendeur ou l’agence immobilière, elle contient des informations essentielles (adresse, type de bien, surface, nombre de pièces, année de construction, etc.), souvent accompagnées de photos.
  • Le plan de situation ou extrait du cadastre : cela permet de localiser précisément le bien et de connaître la parcelle, ce qui est utile pour la banque lors de son évaluation.
  • Les plans du logement (plans d’étage, schémas) et éventuellement une description de la construction : ces éléments techniques aident à estimer la valeur et l’état du bien, notamment s’il s’agit d’une maison individuelle.
  • Une liste des rénovations récentes ou travaux prévus : par exemple, toitures refaites, chauffage changé, etc. Un bien rénové récemment peut avoir une valeur supérieure et nécessiter moins de frais à court terme, ce qui peut rassurer la banque.
  • Le certificat énergétique ou assurance bâtiment le cas échéant : certains cantons exigent un certificat de performance énergétique pour les ventes, et une attestation d’assurance bâtiment (incendie) indique le volume du bâtiment et qu’il est correctement assuré.

En fournissant un maximum de détails sur le bien, vous permettez à l’établissement financier de mieux évaluer la valeur vénale du logement et donc de calculer le financement adéquat. Si le vendeur vous a remis un dossier de vente complet, n’hésitez pas à le transmettre tel quel à votre banque ou courtier : cela comprendra en principe tous les points ci-dessus de manière organisée.

7. Promesse de vente ou contrat de réservation (si disponible)

Le dernier élément à ne pas oublier, si vous en disposez déjà, est un avant-contrat lié à la transaction immobilière. Il peut s’agir d’une promesse de vente signée avec le vendeur, d’un contrat de réservation (par exemple pour un achat sur plan dans un projet neuf), ou d’une offre d’achat acceptée. Ce document précontractuel précise généralement le prix d’achat convenu, les conditions de la vente et les délais.

Pourquoi l’inclure dans votre dossier hypothécaire ? Parce qu’il formalise votre engagement d’acheter le bien et apporte la preuve du montant exact à financer. La banque saura ainsi précisément quelle somme vous devez emprunter et pourra enclencher l’analyse finale du dossier en connaissance de cause. Si aucun avant-contrat n’a encore été signé, ce n’est pas rédhibitoire : l’estimation du prix de vente figurant sur l’annonce immobilière, couplée aux documents du bien, permettra déjà à la banque de faire une offre de principe. Néanmoins, dès que vous signez une promesse de vente, pensez à la transmettre à votre conseiller financier.

Conclusion : mettez toutes les chances de votre côté

En réunissant ces sept documents essentiels, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir votre hypothèque dans les meilleures conditions. Un dossier complet, préparé à l’avance, témoigne de votre sérieux et facilite le travail du prêteur. Cela peut faire la différence pour obtenir un taux d’intérêt avantageux ou une réponse rapide.

Si vous avez un doute sur l’un des documents ou si vous souhaitez être guidé pas à pas, n’hésitez pas à faire appel à un conseiller hypothécaire. Ce professionnel pourra vérifier votre dossier, vous aider à trouver des solutions en cas de pièce manquante, et vous conseiller sur la suite du processus. Par ailleurs, passer par un courtier peut vous aider à comparer les offres de différentes banques une fois votre dossier prêt.

En somme, ne laissez aucun document crucial de côté. Préparez votre dossier méthodiquement, et lancez-vous. Pour aller plus loin, vous pouvez par exemple effectuer une simulation en ligne de votre prêt ou trouver un courtier de confiance sur le site de Neo-Hypothèque afin d’être accompagné dans votre projet immobilier. Bonne préparation de dossier, et bonne chance dans vos démarches vers la propriété !

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